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TOURNEE DU PROFESSEUR GASTON MANDATA-NGUEREKATA DANS LA LOBAYE : LANCEMENT D’UN « CAHIER DE DOLEANCES »

juillet 15, 2014

Du 11 au 12 juillet 2014, le Professeur Gaston Mandata Nguérékata a effectué une tournée dans la préfecture de la Lobaye. Lors de sa première escale à Pissa, il a expliqué brièvement à une partie de la population à la Mairie de cette localité les raisons de son déplacement. Dans son discours, il s’est présenté comme un humanitaire. Il a considéré la Lobaye comme une région merveilleuse. Il a rappelé le coup d’Etat de Djotodia qui, selon lui, a introduit des mercenaires étrangers dans le pays et a rappelé de surcroît que le président Boganda fut le président de l’AEF. À ce titre, il était aussi comme le président du Tchad avant de déplorer la tuerie de PK 12, le 29 mars 2014, œuvre des soldats tchadiens ;
En effet, a-t-il dit, il s’est exprimé à la radio. Il a souligné que la Séléka a profané la tombe de Boganda. « Nous devons beaucoup à la Lobaye. Je ferai une consultation populaire permettant au peuple de s’exprimer », a-t-il dit. Puis il a remis une enveloppe à l’assistance avant d’aller s’incliner et déposer une gerbe de fleurs à Bobangui sur la tombe de Boganda.
A M’Baïki, chef-lieu de la Lobaye, il s’est rendu à la Mairie. Devant son auditoire, il a considéré la Lobaye comme la terre de Boganda. Et que nous devons commencer par-là. « Quand Boganda était vivant, il n’avait pas supporté les exactions commises par des hommes blancs en Oubangui-Chari. Ainsi, il est entré en politique », a-t-il rappelé. « C’est par rapport à la souffrance du peuple que je suis revenu au pays ». Ensuite, il a annoncé un don de médicaments à l’hôpital de M’Baïki et il a rappelé l’installation de l’internet WI-FI qu’il a fait à l’Université de Bangui, les cours de rattrapage qu’il a financé dans le 6ème Arrondissement de Bangui, un don de 2.400.000 de francs CFA aux femmes des FACA en détachement à Birao.
Ensuite il a visité les écoles d’Application Filles et Garçons ainsi que le lycée de M’Baïki où il a été accueilli par des chants. Ici, il a déclaré aux élèves : « il faut bosser ». Il s’est rendu également à l’Ecole Zanga à 5 kilomètres de M’Baïki.
À Boukoko, le Professeur Gaston Mandata Nguérékata a rappelé qu’à l’époque, Boukoko était un Centre de Recherches qui a accueilli le savant Sakas qui a découvert une variété de café (Robusta ). Cet homme a été acheté par Houphouët Boigny. Cette découverte a permis à la Cote d’Ivoire d’avoir beaucoup d’argent aujourd’hui. Il a réaffirmé qu’il est chercheur et qu’il trouvera une solution au problème de Boukoko.
C’est dans la liesse qu’il a été accueilli le même jour au village SCAD (24 kilomètres de M’Baïki). Devant la foule, il a rappelé que le 1er octobre 2013, à l’hôtel Ledger (Bangui), qu’il a demandé la démission de Djotodia. Le lendemain au Camp de Roux lors d’une audience, il a réitéré sa demande devant Djotodia. Puis il est revenu sur le lancement d’un projet dénommé « Cahier de doléances » qui leur permettra de faire connaître leurs problèmes.
Le lendemain, il s’est rendu à la Maison des Jeunes de M’Baïki où il a été accueilli dans la liesse par une foule. Avant son allocution, les représentants des personnes de 3ème âge, des handicapés, des veuves, de RECAPEV, des orphelins et des pygmées Aka ont présenté leurs plaintes et lui ont exprimé leur joie de le voir.
Prenant la parole, il a d’abord considéré la Lobaye comme le fondement de la Centrafrique. Il a rappelé le coup d’Etat de Djotodia, les exactions commises par ses hommes, sa demande de démission par courrier. Il a annoncé un don de médicaments à l’hôpital de M’Baïki, il a distribué des enveloppes à chaque entité présente.
A l’hôpital, il a été reçu par le Médecin-chef. Avant la remise des médicaments, le Maire de la ville ainsi que la présidente du COGES l’ont remercié pour le geste. Prenant la parole, il s’est présenté comme un homme d’actions. Ensuite, il leur a demandé de lui présenter une liste de besoins en médicaments puis il a déclaré que ces médicaments ne sont pas à vendre, mais à distribuer gratuitement à la population. A la fin, il a visité la pédiatrie.
A la Mairie de M’Baïki, il a été accueilli par une foule de personnes. C’est ici qu’il a lancé officiellement son projet dénommé « Cahier de doléances ». Dans son discours de circonstance, il a fait savoir que depuis plusieurs années, le gouvernement a toujours lancé des projets sans tenir compte d’une planification globale… Il y a de ce fait abandon du peuple… Sans aucune voix au chapitre. Son souhait est que toutes les couches sociales du pays participent au règlement de la crise. Il désire que chaque citoyen apporte une pierre pour la reconstruction de l’édifice national. Il a affirmé qu’un tel projet n’a jamais été réalisé en Centrafrique ni dans d’autres pays en Afrique. Par ce projet, il redonne la parole à tout un chacun. Il compte dans le cadre de ce projet envoyer 60 enquêteurs dans tout le pays pour interroger 30.000 compatriotes.
Ce « Cahier de doléances » peut devenir l’âme du peuple centrafricain », selon ses propos. A la fin de son discours, il a promis financer des cours de rattrapage aux élèves de la classe de terminale du lycée de M’Baïki. Avant de quitter, il a posé une coupe qui a permis à deux équipes de football de s’affronter. Nous reviendrons sur son point de presse dans notre prochaine édition. Frédéric Perrière

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