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LA CONDITION FEMININE EN QUESTION

août 31, 2016

A la lecture du rapport sur le « progrès des femmes dans le monde 2011-2012 » qu’avait publié la tout jeune organisation ONU Femmes, on peut être habité par un sentiment de découragement. D’un côté, on peut noter d’incontestables avancées obtenues dans le domaine du droit des femmes en une seule génération. Par exemple, 125 pays ont mis hors la loi les violences domestiques et 115 pays garantissent des droits de propriété égaux quel que soit le sexe. De l’autre, on peut déplorer qu’en dépit de ces larges garanties d’égalité, la justice demeure en réalité hors de portée pour des millions de femmes.

En 1911, deux (2) pays seulement autorisaient le vote des femmes. Aujourd’hui 186 Etats ont signé la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à leur égard. Malheureusement si ce droit a évolué, son application demeure trop souvent virtuelle.

L’accès à la justice ? « Les hommes nous battent et abusent de nous », témoigne une femme ougandaise. « Mais si nous voulons nous rendre au poste de police pour dénoncer les faits, tout le monde refuse de nous y conduire en voiture, ou bien à des prix dissuasifs. Alors nous y renonçons et nous souffrons en silence ».

Le respect des droits ? « Les filles sont mariées dès l’âge de 16 ans qu’elles le veuillent ou non », dénonce une femme jordanienne. Alors que les hommes, eux, reçoivent l’éducation qu’il faut et travaillent où ils veulent ».

La litanie des statistiques dit la même chose : 2,6 milliards de femmes vivent dans les pays où le viol conjugal n’est pas explicitement considéré comme un crime ; 53 % des femmes (600 millions) qui travaillent, occupent des emplois précaires et cette proportion s’élève à 80 % en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-est.

Jonas DEMBA

 

 

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